Comme le dit si bien Marie Carmen dans sa populaire chanson du même nom (à tout jamais dans nos coeurs, la Marie Carmen): ça sert à rien, j’connais déjà le chemin entre l’ombre et la lumière. Et là, on peut bel et bien affirmer qu’on s’est rendus à destination! Après des mois dans l’ombre, nos bars vont ouvrir leurs terrasses! Pour l’occasion, nous nous sommes entretenu avec les propriétaires de 3 bars montréalais qui nous ont fait part du chemin parcouru et, le plus important, ce qu’on va retrouver sur le menu!
Entrevue avec Philippe Haman, propriétaire de la Distillerie à Montréal et dans le Vieux-Longueuil
Quel impact la fermeture des restaurants et des bars a eu sur ton entreprise?
“Eh boy… On s’est endetté et on a perdu 70% de notre équipe. Je te dirais que c’était ça, le plus gros impact. Sinon, pour le positif, on a saisi l’opportunité de changer nos systèmes informatiques et démarrer un projet de longue haleine qu’on pourra annoncer pour 2022.”
Quelles mesures avez-vous prises pour vous réinventer pendant cette période?
“J’ai l’impression d’avoir tout essayé sans casser la banque et sans vraiment réussir ! Je te dirais que, dans les succès, c’est d’avoir développé nos repas “prêt à assembler”. Ça n’a pas été la folie mais on a eu des bons flash et surtout une clientèle conquise. On voit comment ça va pouvoir nous aider dans le futur pour des mandats de groupes et corporatifs.”
Quelle surprise vous nous réservez pour cette réouverture?
“Eh bien, pour nos fans, nos clients depuis toujours, comme on n’a pas pu fêter les 15 ans de La Distillerie, on a lancé une carte “Temple de la renommée” pour une réouverture et nos 16 ans d’histoire. On a ciblé une quinzaine des cocktails les plus populaires de tous les temps pour leurs faire un petit traitement de jeunesse et les actualiser. Monika a travaillé fort là-dessus et ça a donné des résultats impressionnants !
Je trouve qu’on frappe dans le mille avec l’identité de La Distillerie; ce sont des cocktails accessibles, équilibrés avec un gros kick de saveurs. Et on arrive avec des assemblages de saveurs qui sont intéressants, qu’on ne voit pas nécessairement ailleurs.”
Qu’est-ce qu’on doit absolument commander à notre prochaine visite?
“Un Cucumber Rickey avec notre tout nouveau cordial à la lime sur la coche, un Moc Poulet pis une tournée de chartreuse jaune!”
Entrevue avec Maximilien Jean copropriétaire du restaurant Le Flamant
Quel impact la fermeture des restaurants a eu sur votre entreprise?
“On a dû renvoyer la majorité de l’équipe à la maison et s’occuper de la boîte, seulement les 3 propriétaires. Ça a entraîné toute une réorganisation, un changement de l’offre, une diversification également. Ça n’a vraiment pas été facile.”
Quelles mesures avez-vous prises pour vous réinventer pendant cette période?
“On a fait des boîtes repas lors du premier confinement, en utilisant notre inventaire pour éviter le plus de perte possible. Tout était sold out la première semaine.
Lors du deuxième confinement, nous avons fait un menu de cuisine inspiré de la cuisine latine, puis La Maison Des Pâtes Maison, de nouvelles offres de pâtes fraîches pour la saison hivernale autant pour emporter que pour faire à la maison. Pour le bar, nous avons mis sur pied une offre diversifiée d’une quinzaine de sirops de produits sauvages et de tonic maison. Dont notamment une piña colada au carotte, une margarita au poivron grillé et un sirop de lilas.”
Quelle surprise vous nous réservez pour cette réouverture?
“On a changé notre menu pour des repas et des cocktails plus estivaux. Il y aura des fleurs au menu cocktail pas mal tout l’été.”
Qu’est-ce qu’on doit absolument commander à notre prochaine visite?
“J’ai un cocktail qui va piquer la curiosité des gens, un old fashioned au vin orange espagnol infusé avec de l’okra frais et fortifié avec du bourbon Buffalo Trace.”
Entrevue avec Jean-Max Giguère, propriétaire du 132 Bar Vintage
Quel impact la fermeture des restaurants a eu sur ton entreprise?
“Comme j’ai été dans l’obligation de fermer les portes du 132 Vintage au premier confinement, j’en ai profité pour lui refaire une beauté. Bien hâte que vous veniez voir le résultat!”
Quelles mesures avez-vous prises pour vous réinventer pendant cette période?
En juin 2020, un incendie a ravagé l’établissement et força Jean-Max à tout recommencer les travaux qu’il avait déjà entamés.
“Il a fallu que je recommence à 90% les rénovations que j’avais entreprises. C’est sûr que l’incendie n’a pas aidé la situation déjà difficile; nous sommes fermés depuis mars 2020 donc il va sans dire que j’ai très hâte d’ouvrir les portes.”
Quelle surprise vous nous réservez pour cette réouverture?
“Si tout va bien, je m’enligne pour ouvrir au plus tard le 14 juin et l’annoncer en grand sur les réseaux sociaux. Un nouveau menu, une possible alliance avec un autre bartender et, surtout, un nouveau bar !
On fera également une alliance avec Le Frites Alors en style pop-up.
Les menus seront également en version numérique avec un code QR dans le but de rendre le service le plus efficace et sécuritaire possible”
Qu’est-ce qu’on doit absolument commander à notre prochaine visite?
“Nous sommes encore en train de finaliser le menu qui devrait sortir sous peu sur nos réseaux sociaux mais on vous réserve de belles surprises !”
Un texte de Patricia Jeanson
